Hommage à Ronit ELKABETZ - Festival du Film de Valenciennes 2008

Publié le 5 Avril 2008

Hommage à Ronit ELKABETZ
Cérémonie du cloture du Film de Valenciennes 2008


Ronit Elkabetz fait ses débuts dans Le Prédestiné de Daniel Wachsmann.
Son interprétation révèle son talent et la met sur les rails d’une brillante carrière ponctuée par des choix exigeants et courageux.
Elle joue dans
Eddie King, le film expérimental de Giddi Dar et dans Sh’chur de Shmuel Hasfari. Elle tourne également avec Amos Gitaï dans Milim, réalisateur qu’elle retrouvera par ailleurs avec Alila.
Etablie à Paris en 1997, elle fait un bref passage au Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine et est remarquée dans le rôle-titre d’un spectacle consacré à la vie de la chorégraphe américaine Martha Graham, mise en scène par Mendi Younès.
En parallèle à ses activités théâtrales, elle interprète un travesti dans
Origine contrôlée d’Hamed Bouchaala. De retour au Proche-Orient, la comédienne au charisme magnétique participe indubitablement au renouveau du cinéma israélien des années 2000, brisant les carcans religieux et politiques. Son rôle dans Mariage tardif de Dover Kosashvili lui vaut les prix de la Meilleure Actrice des Festivals de Buenos Aires et de Saloniki puis ceux de l’Académie du Cinéma Israélien et de la Critique américaine.
Elle ajoute à son répertoire le rôle difficile d’une mère prostituée dans
Mon trésor, film de Keren Yedaya récompensé par la Caméra d’Or au Festival de Cannes 2004.
Plus récemment, elle tient le premier rôle dans le succès art et essai de la fin d’année 2007 :
La Visite de la fanfare d’Eran Kolirin. Déjà co-auteur en 1997 de La Cicatrice d’Haim Bouzaglo, c’est Prendre femme qui la conduit sur les fonds baptismaux de la réalisation et lui vaut les éloges de la critique. Drame conjugal coécrit avec son frère Shlomi et inspiré de la vie de leurs parents, elle y interprète une femme qui affronte, dans sa quête d’émancipation, son implacable époux joué par Simon Abkarian.
Triple lauréate du Prix d’Interprétation Féminine du Festival de Jérusalem (pour
Mon Trésor, Prendre femme et La Visite de la fanfare), forte d’une filmographie osée et sans concession, elle déclare dans un entretien accordé au journal Le Monde en 2004 : “Je n’ai jamais été attirée par les rôles de belle femme, je suis attirée par la difficulté, la saleté, ce qui gratte, ce qui saigne”. Ronit Elkabetz est devenue indéniablement l’une des muses du cinéma moyen-oriental. Elle prépare actuellement son prochain film en tant que réalisatrice : Shiva, sept jours
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Rédigé par Caro

Publié dans #Festivals-Evénements

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