News de la "Night" - soirée à Versailles
Publié le 9 Octobre 2007
Après une fashion-week endiablée, changement radical d’ambiance lundi soir au Château de Versailles lors du dîner caritatif donné pour le 30e anniversaire de la Fondation pour l'Enfance présidée par Anne-Aymone Giscard d'Estaing, l’épouse de l’ex-Président.
Première mission: Trouver une tenue adéquate car l’invitation est formelle «smoking de rigueur». Déguisé de la tête au pied, je suis enfin prêt à conquérir Versailles. Et prendre le RER C en pingouin, c’est un peu comme monter les marches de Cannes en survêt: complètement improbable.
Première mission: Trouver une tenue adéquate car l’invitation est formelle «smoking de rigueur». Déguisé de la tête au pied, je suis enfin prêt à conquérir Versailles. Et prendre le RER C en pingouin, c’est un peu comme monter les marches de Cannes en survêt: complètement improbable.
Trente-cinq minutes plus tard, j’arrive dans le vestibule Louis XIII. J’ajuste mon nœud-pap’ en répondant timidement aux sourires pincés des premiers convives. 20 heures tapantes, je commence à me geler dans le parc en admirant les grandes eaux. «Il y a de drôles de personnages ici, c’est un zoo?» me lance une vielle dame en commentant certaines robes.
Ça sent Shalimar dans toute la cour alors que des petits trains conduisent les invités à l’orangerie où a lieu le dîner. Le lieu est tout simplement magnifique et l’ambiance… protocolaire. Tout le monde patiente en file indienne pour serrer la pogne de Valéry Giscard d’Estaing et son épouse. Dans les rangs, je distingue Raffarin, Cavada et… Nikos Aliagas lorsque Rachida Dati fait une entrée triomphale. Entourée par ses gorilles, la ministre en tailleur blanc gruge la queue et claque la bise à l’ex-Président devant un parterre de photographes.
«On ne dit pas “c’est classe”»
22h30, tout le monde est enfin assis, l’attachée de presse m’annonce qu’elle a réussi à me trouver une place assise. Ouf! À ma droite, Jacqueline, élégante quinqua drapée de vison m’inculque mes premières leçons de savoir vivre dans le grand monde: «On ne dit pas “c’est classe” cher Cédric, on dit “c’est agréable!”» Je rigole à sa blague et elle me reprend illico: «Mais on ne rit jamais à haute voix voyons, on sourit! De toute façon, personne ne peut plus rire car tout le monde est tiré de partout!».
C’est pas faux! Mais entre le velouté du Barry et le veau confit en viennoise de truffe, je me fais dégager de la table par Loana qui pointe avec trois bonnes heures de retard. Je quitte ma «maîtresse» d’un soir et atterrit une table plus loin dans un groupe d’Allemandes d’une soixantaine d’année complètement déjantées. Elles semblent furieuses d’avoir payées 1.200 euros leur place. «L’ambiance est nulle!» me lance Karin qui ressemble à un gremlin sur-maquillé. «Peut-être mais le vin est bon», rétorque-je.
Place aux fêtards
Une heure du mat’, fin du dîner et début du bal ouvert par Valery et Anne-Aymone Giscard d’Estaing. Je m’empresse de faire mon Stéphane Bern en allant les féliciter après leur danse. Quitte à jouer, autant le faire à fond. Les invités de marque s’éclipsent à toute vitesse et laisse la piste aux plus fêtards.
Les valses résonnent dans tout le parc quand Karin me propose de me raccompagner à Paris. J’accepte illico, le RER n’étant à cette heure plus qu’un lointain souvenir. Une grande berline allemande avec chauffeur nous attend à l’entrée du Château. À peine entré dans le carrosse, je commence à parler de ma fiancée, histoire d’éviter tout quiproquo. Le trajet sera calme et bonne nouvelle, je n’ai pas eu à faire gigolo pour payer mon voyage.
©Cédric Couvez
©Cédric Couvez