Un coup d’état ça s’organise, surtout s’il est exclusivement musical. Les Sea Girls s’inspirent très librement de l’Assemblée des femmes d’Aristophane. Comment faire changer l’Histoire et rester fidèle à ses idéaux ? Penser à l’intérêt commun sans se perdre dans les rivalités de chacun ? L’énergie et l’humour suffiront-ils à gouverner une nation ?
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Il y a 2 500 ans Aristophane abordait bien des sujets, toujours brulants d’actualité, dans sa comédie, L’Assemblée des Femmes : la subordination des femmes, bien sûr, mais également celle des esclaves, la mise en commun des biens pour un plus juste partage des richesses, les aberrations des politiques, les passe-droits et la résistance à une société fondée sur ces oppressions multiples.
Les Sea Girls s’inspirent très librement de cette « Assemblée », pour en offrir une version inédite et musicale, réécrite par leurs soins. Parce que la musique permet de partager des situations sérieuses ou scabreuses avec légèreté et finesse. À l’heure où la parole se libère, tendant parfois à banaliser le récit des injustices, le défi est d’inventer des situations qui éclairent avec panache les paradoxes et les hypocrisies de notre siècle. Plutôt que de faire passer un message ou d’appeler à une prise de conscience, il s’agit d’embarquer le spectateur dans une expérience singulière. En effet, la place du spectateur est primordiale. Il est convié sur le plateau, pris à parti, cajolé pour être mieux secoué. Dès son entrée dans la salle, il est tantôt les hommes, tantôt les femmes, parfois l’Assemblée et tout le reste. Il est surtout ici et maintenant, invité à s’impliquer. Car tout le propos est là, comme en -392 avant JC, comme en 1871, comme en 1936, comme en 1968 : imaginer ensemble une solution pour un « monde meilleur » et l’adopter dès ce soir.
Pour ce tournant d’inspiration, Les Sea Girls ont invité Johanny Bert, metteur en scène pluridisciplinaire (travail de marionnette, opéra avec la Cie Les Brigands, concert en langue des signes avec Emmanuelle Laborie). Son exigence et sa vision globale d’un projet nous exhortent à « chercher une révolution intime, agissant artistiquement, poétiquement, politiquement, pour secouer les neurones, revitaliser la pensée ».
Fidèle depuis dix ans, Fred Pallem, créateur du Sacre du Tympan, réalise les arrangements et certaines compositions en collaboration avec Prunella Rivière. Le livret est écrit par Prunella Rivière, grande prêtresse de "LA chanson Sea Girls". Elle se met au service des situations les plus burlesques et dépasse toutes les limites.