Cabourg 2013 - Les temps forts de la 27ème édition des Journées romantiques

Publié le 18 Juin 2013

Cabourg 2013 : c’est l’amour à la plage
Retour sur les temps forts de la 27ème édition des Journées romantiques de Cabourg.


Marquée sous le sceau de l’amour, la programmation du Festival de Cabourg engrange une bonne poignée de romances estivales destinées à donner du baume au cœur aux 11 000 festivaliers venus respirer l’air normand.

Et si finalement le cinéma tout entier pourrait rejoindre la sélection de ces journées romantiques, quelques réalisations ont su doser avec justesse le nuancier de l’amour, sans se noyer dans les fleurs bleues de la mièvrerie.

Une programmation nuancée donc, mais qui à l’instar de la météo, a connu de belles éclaircies. Dont en voici quelques extraits.

 

 Grand Central de Rebecca Zlotowski : Grand Prix

Présente samedi lors de la projection de son film, Rebecca Zlotowski a confié n’être ni pour ni contre la présence de l’énergie nucléaire en France.

Inspiré de La Centrale, le roman d’Elisabeth Filhol, la réalisatrice de 33 ans s’épanche davantage sur la condition de ces 20 000 ouvriers du nucléaire, travailleurs de l’ombre qui produisent la lumière, que sur la politique de son film faisant écho à la catastrophe de Fukushima.

Tourné dans une centrale Autrichienne en inactivité, le film met en scène les amours clandestines de Tahar Rahim et Léa Seydoux, exposés au danger de l’adultère. Sous les rayons de la centrale nucléaire où ils travaillent tous les deux, une autre menace les guette : celle de la radioactivité. Dans les deux cas, la surdose est à proscrire.

 

 

L’amour bègue  de Jan Czarlewski : Olivier Duval meilleur acteur dans un court-métrage

 

Timothée ne peut pas faire une phrase sans bégayer. Sauf quand il chante, le jeune homme bafouille, s’essouffle et perd l’attention de ses interlocuteurs.

Coaché par son meilleur ami expert en séduction, Tim écume les soirées dans l’espoir de se décoincer et ramener des filles chez lui. Mais si l’intention est là, le handicap, lui, prend rapidement le dessus, jusqu’à devenir l’objet de toutes les railleries. Seule Victoria, rencontrée à la salle de boxe, acceptera de faire un bout de chemin avec lui…

 

Chronique récréative et édulcorée, le court-métrage suisse surligne avec fraîcheur et insolence les carences langagières dues au bégaiement. Pour son premier passage derrière la caméra, Olivier Duval, acteur principal et co-scénariste du film, dévoile avec intelligence et malice son handicap et nous offre une belle parenthèse sur la différence.

 

 

My Sweet Pepperland d’Hiner Saleem : Prix de la Jeunesse


Les festivaliers de Cabourg ont de bonnes raisons d’être séduits par le travail d’Hiner Saleem.

Déjà récompensé en 2011 du Coup de Foudre du Festival pour Si tu meurs je te tues, deux ans plus tard le réalisateur kurde reçoit le Prix de la Jeunesse pour My Sweet Pepperland.
Dès l’ouverture, le film annonce la couleur : le Kurdistan est en train de basculer vers la démocratie.

La peine de mort vient d’être établie et le pays amorce de nouvelles institutions après la chute du régime de Saddam Hussein. Mais il en est tout autrement dans le village de Qamarian, situé à la frontière entre l’Iran, l’Irak et la Turquie, où le caïd local, Aziz Aga, fait régner la loi avec armes, haine et violence.

Dans ce climat de terreur baigné dans le sang de la corruption, le western vire à la romance quand Baran, un ancien résistant, prend la casquette de shérif  et se rapproche de Goven (l’éblouissante Golshifteh Farahani), jeune institutrice traquée par les hommes du village. Au-delà des jeux de pouvoirs et de la course à l’honneur, la passion amoureuse trace sa route, dans l’intimité et la magnificience des montagnes kurdes.

 

Rédigé par Cinéstarsnews

Publié dans #Festivals-Evénements

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